Une loi votĂ©e jeudi permet aux enfants, petits-enfants et arriĂšre-petits-enfants de victimes du nazisme ayant quittĂ© lâAutriche en raison des persĂ©cutions du rĂ©gime hitlĂ©rien dâobtenir la nationalitĂ© autrichienne.
Les descendants de victimes du nazisme, qui avaient dĂ» fuir lâAutriche en raison des persĂ©cutions du IIIe Reich, pourront bientĂŽt obtenir la nationalitĂ© autrichienne, en vertu dâune loi votĂ©e jeudi 19 septembre Ă Vienne.

Les dĂ©putĂ©s ont adoptĂ© Ă une large majoritĂ© cette rĂ©forme, initiĂ©e par le gouvernement de coalition droite/extrĂȘme droite de Sebastian Kurz. AprĂšs lâimplosion de la coalition en mai, le projet a Ă©tĂ© repris par le gouvernement de transition actuellement au pouvoir.
Les enfants, petits-enfants et arriĂšre-petits-enfants de juifs et victimes du nazisme ayant quittĂ© lâAutriche en raison des persĂ©cutions du rĂ©gime hitlĂ©rien pourront demander la nationalitĂ© autrichienne. Seuls les survivants de la Shoah avaient jusquâici cette possibilitĂ©.
Responsabilités historiques
Le prĂ©sident de la communautĂ© juive de Vienne, Oskar Deutsch, a saluĂ© « une dĂ©cision qui place lâAutriche Ă la hauteur de ses responsabilitĂ©s historiques » dans les crimes de la seconde guerre mondiale. Le chef des conservateurs, Sebastian Kurz, mais aussi le FPĂ dâextrĂȘme droite ont multipliĂ© au cours de leurs dix-huit mois de gouvernement les gestes diplomatiques Ă lâĂ©gard dâIsraĂ«l.
La nouvelle loi vaudra pour les descendants de victimes ayant fui lâAutriche, que celles-ci aient eu, Ă lâĂ©poque, la nationalitĂ© autrichienne ou bien la nationalitĂ© dâun des pays de lâancien Empire austro-hongrois qui allait jusquâen 1918 de la Croatie Ă la TchĂ©quie.
Vienne leur octroiera un passeport sans que ces requĂ©rants aient besoin de rĂ©sider en Autriche ou dâabandonner leur nationalitĂ© dâorigine, crĂ©ant ainsi un rĂ©gime spĂ©cial, car la loi autrichienne nâautorise la double nationalitĂ© que dans un nombre de cas trĂšs restreint.
Lors des dĂ©bats prĂ©paratoires Ă la loi, des responsables autrichiens avaient indiquĂ© avoir dĂ©jĂ reçu des marques dâintĂ©rĂȘt pour ce nouveau dispositif de la part de descendants de victimes de la deuxiĂšme ou troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, et notamment de Britanniques, dĂ©sireux de prendre la nationalitĂ© dâun autre pays de lâUnion europĂ©enne dans la perspective du Brexit.